-2024-
-2023-
“Discours de
la présidente Joëlle PIRIH‟
Chers amis, chers élus,
chers présidents d’associations, Monsieur le maire, je vous remercie tous et
chaleureusement de votre présence en vous souhaitant la bienvenue à l’Assemblée
Générale 2023 de la CLCV de Rosbruck et environs.
En raison de la COVID qui
circulait au sein de la population et des mesures sanitaires entrées en vigueur,
nous avions annulé nos AG en 2021 et en 2022.
Avec la participation des
élus et des associations, nous avons pendant ses deux années continuées à
défendre ardemment l’intérêt de l’ensemble des sinistrés touchés par
l’exploitation minière.
Je tiens à remercier notre
maire Bernard BETKER pour son soutien et de nous permettre de continuer à nous
réunir dans cette belle salle multiculturelle en lui souhaitant en retour un bon
succès avec son équipe municipale dans sa fonction de maire, mais aussi de
président des communes minières de notre bassin minier, de son engagement au
conseil d’administration du collectif des bassins miniers Lorrains ainsi que
dans l’association des communes minières de France.
Remercier, l’ensemble de nos
adhérents, des associations et des représentants des communes du bassin qui nous
font l’honneur de leur présence parmi nous, du sénateur Jean-Marie MIZZON pour
son soutient intensif et permanent à nos côtés et à notre nouveau député Kévin
PFEFFER pour sa présence aujourd’hui parmi nous.
Mais avant de rentrer dans
le vif du sujet, je vous invite à vous lever pour observer une minute de silence
à la mémoire de nos chers disparus !
------------
Depuis la création de la
CLCV de Rosbruck en 1995 sous la houlette de Norbert SCHEID puis de Bernard
GLANOIS, j’ai pris le relais de l’association en 2013.
Cependant, notre cheval de bataille n’a pas changé, notre principale mission
reste et restera la défense des propriétaires victimes de l’exploitation
minière.
Souvenez-vous, dès
l’apparition des premiers désordres, la CLCV avait déjà mis en garde l’ensemble
de nos élus qui estimaient à l’époque que de parler de dégâts miniers posait un
préjudice à l’image de notre bassin houiller en contrecarrant les efforts de
développement et de reconversion de notre région, et pourquoi en parler
disaient-ils, puisque les HBL solutionnaient tous les problèmes engendrés par
son exploitation ?
A la dissolution des
Charbonnages de France, l’exploitant a laissé derrière lui d’immenses problèmes
non réglés et sans le moindre scrupule, il a abandonné de nombreuses familles
dans leurs maisons en pente et endommagées, qui faute de ne pas avoir été
réparées à l’époque, continuent à se dégrader.
Avec un gouvernement qui
persiste à faire croire que la pratique de Charbonnages de France en matière de
réparation et d’indemnisation a été satisfaisante, le fait que des familles
continuent à vivre dans des maisons fissurées et en pente, nous interroge sur le
bienfondé de leurs analyses ?
Malgré les interventions des
députées Caroline FIAT et Hélène ZANNIER qui ont retracé notre chemin de croix
pour obtenir cette réparation de nos maisons sinistrées, la réponse de la
ministre Barbara BOMPILI était cinglante et sans détour :
“Elle a conscience qu’il
s’agit de sujets pour lesquels des attentes sont fortes, mais qui s’avèrent
complexes et lourds de conséquences y compris pour les finances publiques‟.
Une réponse indigne d’une
représentante à la tête du gouvernement qui dénote au passage, un manque total
de respect envers ces familles qui ont perdu l’investissement de toute une vie
de labeur.
En Avril 2022, les
ordonnances prises par le gouvernement, réformant le code minier, et ceux en
l’absence d’un débat parlementaire ont été vécue comme un passage en force par
les différentes organisations de défense des familles impactées.
L’ordonnance consacrée à l’indemnisation des dommages miniers, qui était enfin
l’occasion de faire reconnaître la responsabilité de l’État et de CDF, nous a
tout simplement sidéré puisqu’il ne prendra en compte que les dommages miniers à
venir et après 2022 ?
Une façon de nous déposséder
de nos droits pour obtenir la réparation de nos dommages miniers du passé.
Suite à l’arrêt de
l’exploitation en 2003, l’exploitant minier s’évertua à nous expliquer que :
“Quatre ans après la fermeture de la mine, nous ne parlerons plus de dégâts
miniers‟ ?
On comprend dès lors que dans les rapports de visite du BRGM et de la DREAL
concernant l’apparition de nouvelles fissures dans nos maisons, qu’il s’agit de
malfaçons dues à la construction et qui sont ni plus ni moins, le copier/coller
des remarques exprimées dans le passé par les HBL ?
Je vous laisse le soin
d’apprécier leurs remarques :
1-
Certains des désordres constatés
sont le résultat d’une mise en œuvre incertaine des matériaux de construction.
2-
Les désordres ont déjà été
indemnisés, alors que l’on parle d’aggravation de ces désordres.
3-
Les désordres constatés n’ouvrent
pas droit à une prise en charge de la part de l’État.
4-
L’origine minière n’est pas retenue
etc.
On peut alors se poser la
question, s’il ne faut pas dans ce cas déposer une demande de catastrophe
naturelle ?
Je rappelle que beaucoup de
maisons n’ont été réparé que provisoirement, HBL attendaient que la pente de la
maison atteigne 3% pour procéder à son relevage pour la réparer définitivement.
Il faut donc être de
mauvaise foi pour prétendre 20 ans plus tard, que les dégâts dans ces maisons
réparées provisoirement ne sont pas d’origine minière ?
Situées sur un sous-sol
fracturé, un véritable gruyère, nos maisons déstabilisées par la pente
continuent malheureusement à se dégrader en impactant le portefeuille des
familles qui doivent effectuer les réparations à leurs frais pour éviter de
basculer dans une habitation complètement précaire.
Notre réponse à notre
gouvernement est simple :
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, on ne parlerait pas de nos maisons en pente.
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, nous ne parlerions pas de dégâts miniers et de RADON
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, nous ne parlerions pas de nos multiples procédures
judiciaires pour obtenir la réparation intégrale de nos biens.
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, nous ne parlerions pas de crevasses et des ponts à
réparer.
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, nous ne parlerions pas de maisons arrachées et relevées.
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, nous ne parlerions pas de digue et de station de
relevage des eaux usées et de pluie.
-
S’il n’y avait pas eu
d’exploitation minière, nous ne parlerions pas aujourd’hui de la remontée de
l’eau minière.
C’est donc bien
l’exploitation minière et elle seule qui est la cause directe de tous nos
problèmes.
Voilà pourquoi, nous
demandons fermement que l’État mette en place le principe du “Casseur-Payeur‟,
pour qu’il s’engage enfin de façon pérenne dans la réparation des dommages
miniers du passé avant de s’engager à placer des piézomètres et des forages de
rabattement pour garder le niveau de la remontée de la nappe à 3 mètres sous nos
maisons.
Malgré les multiples et
constantes interventions de nos élus et de nos relances, nous constatons que
notre gouvernement parisien qui est bien loin de nos problèmes, botte
systématiquement en touche, en créant l’effet domino dans nos administrations
pour que l’on ne prononce surtout plus l’expression de dégâts miniers.
Avec l’apparition de
nouveaux dégâts et pas seulement sur nos routes, nos trottoirs voire sur les
ponts, mais aussi dans nos maisons, les familles n’ont malheureusement pas
d’autres choix que de contacter la DREAL.
Et là nous sommes devant un
mur, c’est la raison pour laquelle nous devons continuer à nous faire entendre à
grand bruit, car nos maisons fissurées et en pente par la faute de
l’exploitation minière, sont aujourd’hui la définition parfaite de la passoire
thermique qui va nous poser un nouveau problème en cas de transmission, de vente
ou de location de notre bien
Alors pour conclure, je fais
appel à l’ensemble de nos parlementaires mosellans et du Grand Est pour faire
passer solidairement ce message au gouvernement :
Comment peut-on d’un
côté, annoncer, vouloir éradiquer 4,8 millions de passoires thermiques en
accompagnant les propriétaires dans la transformation de leurs logements et de
l’autre côté, ne pas vouloir prendre en charge la réparation de nos maisons
dégradées qui sont aujourd’hui la définition même de cette parfaite passoire
thermique et énergivore ?
Le renouveau de notre
bassin minier, ne passera pas seulement au travers
-
D’un engagement de prévention
des dommages miniers suite à la remontée de la nappe
-
Ou dans la réhabilitation des
anciens habitats dans nos cités minières,
Mais aussi et avant tout,
au travers de la réparation intégrale de l’ensemble des dommages miniers
occasionnés par l’exploitant sur notre patrimoine privé.
Merci de votre solidarité.
-2022-
-2021-
AG du 14 février 2020
AG du 15 mars 2019
Personnalités
présentes
Sénateur MIZZON
Jean-Marie Président des maires ruraux de la Moselle, Maire de Basse Ham
CINQUALBRE Mireille, adjointe au
maire de Stiring-Wende,l colistière
du sénateur Sénateur
Jean-Louis
MASSON
DILIGENT
Carmen Conseillère Départementale
KLEINHENTZ Laurent
maire de Farébersviller
MARTIN Jean-Bernard
maire de Cocheren
MULLER Eddie
maire de Porcelette représenté par KERN Lucien
RAMSAIER Simone maire
de Béning représentée par APPEL Patrick
GLANOIS Bernard
Collectif de défense des bassins miniers
SPACHER Pierre
Président CLCV de la Moselle
FLORI Dominique CLCV de
Forbach
SCHMITT CLCV de
Stiring-Wendel
AUBERTIN Gérard
Président de l’ADEPRA et KUHN Jean-Marie
BONNETIER Jean-Marie
Président de l’ADELP
LAGABRIELLE Jacques et
M MARSCHAL,
APL 57
GECNAL du Warndt
BENEDETTI Marc Expert de Paris
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